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soufflesprit
1 juin 2005

le cauchemar de darwin

   

En moins de deux heures toutes les dérives de la mondialisation semblent étalées dans ce documentaire sur l'introduction de la perche du nil dans le lac Victoria(Tanzanie).

Une dynamique de destruction du tissu économique et social local est mise en branle.

La perche du Nil se révèle être un prédateur vorace qui vide le lac de toutes les autres espèces.

L'industrie du poisson, perche du Nil, transforme l'économie vivrière du pays, essentielement agricole, en une économie d'exportation. Les fermiers deviennent des pêcheurs ou des agents d'usine de conditionement du poisson. Et cette nouvelle activité ne permet pas nécessairement aux indigènes de vivre car le poisson qu'ils travaillent est trop cher pour eux, on le destine à l'Europe -seules les carcasses ne répondant pas aux normes européennes sont vendues aux autochtones dans l'absence de toute règle d'hygiène élémentaire-. Et les ressources de l'agriculture n'existant plus, le pays connait la famine alors qu'il exporte des millions de tonne de poisson.

A la famine on associe la misère. On nous montre comment la misère de femmes vouées à elle même par la disparition de leur homme, les amène à se prostituer et à propager cet autre fléau de l'afrique, le SIDA. C'est la misère également qui produit des enfants des rues, des orphelins qui se shootent à la colle, mendient dans les rues et se prostituent.

Le poisson, une fois apprêté, doit être transporté jusqu'en Europe. On nous montre donc comment on prétexte de ce transport de marchandises pour acheminer des armes vers des pays en guerre. "Les enfants africains ont des armes à Noel".

En fait, la perche du Nil sert de fil conducteur à une description de malheurs de l'Afrique, sans escompter le silence des dirigeants qui ici prétendent qu'il est prégférable de montrer les aspects positifs de leur pays lorsqu'il est affamé et pollué par ceux là même dont ils cherchent encore à attirer les capitaux.

Une chose continue de me bluffer quant à ces enfants trainant dans les rues. Nombre d'entre eux étaient estropiés, unijambiste, mais cela ne les empêchait nullement de faire preuve d'une grande vitalité, de courrir, de sauter et leurs camarades ne semblaient nullement les plaindre.

La seconde chose qui m'aura bluffé est le rapport entretenu avec la guerre et la mort. La guerre est perçue comme une bonne chose, elle permettra de se sortir de cette situation (quant on réalise un peu les volontés de puissance de quelques populistes qui s'appuient sur la peur des autres ça fait froid dans le dos). Mais surtout un gars interviewé expliquait qu'il n'avait pas peur de la guerre et que s'il y avait la guerre il tuerait sans remords. Quant à la mort elle est omniprésente et sous toutes les formes( maladies, meurtres, faim, violence), elle m'aura paru moins dramatique dans leurs yeux.
Je me suis alors demandé si finalement l'Europe n'est pas un peuple décadent, la jeunesse et la vie étant plus du côté africain.

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Commentaires
B
Pour tes précieux conseils, je vais essayer de trouver des teintes reposantes.<br /> <br /> Et également d'être un peu plus actif...
C
Je vais te faire de la pub. Mais je vais te dire une chose BleuBaiser, ton blog fait mal aux yeux. C'est difficile de lire, c'est peut être ce qui rebute tes lecteurs potentiels, dommage parce que ce que tu écris est très intéressant et tu es loin d'être bête! Si je peux me permettre un conseil mets des couleurs plus sobres, beige clair/bleu pâle/gris très clair par exemple.Ton blog est quand même assez "sérieux" donc il mérite d'être servi dans un emballage de goût, simple et élégant.<br /> <br /> Chris décoratrice blogs! loool
B
salut chris,<br /> <br /> Mon "on" prête à confusion.<br /> je cherche à désigner le réalisateur avec ce "on".<br /> C'est le "regard" du réalisateur qui associe les différentes thématiques présentées; même si elles ont effectivement un rapport entre elles.<br /> <br /> Bleubaiser@hotmail.com<br /> <br /> Ps: dis du bien de moi autour de toi, j'aimerai bien avoir quelques lecteurs.
C
Attends, ne va pas trop vite. J'aime pas trop le "on", moi je n'ai jamais voulu de cela pour l'Afrique ni pour qui que ce soit. Et je suis certaine que toi non plus. Nous n'avons rien CHOISI. Sommes-nous responsables collectivement des fautes de ces grands décideurs qui s'apparentent plus à des requins qu'à des êtres humains? Qui se remplissent les poches quelle que soit l'hideuse manière et les dégats terribles que cela engendre. Je ne suis pas de cette espèce-là. Je n'ai pas d'argent et le seul maigre pouvoir que les édiles m'ont laissé c'est celui des urnes, bien piètre pouvoir car nous élisons mais après? Contre les grands patrons, les multinationales, que peut-on faire? Boycotter peut-être leurs produits, l'argent est leur seule faiblesse.<br /> <br /> <br /> Chris
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